"Parce que l’art a d’abord été une manière de célébrer le divin, il avait une âme dans le sens religieux du terme. Puis en se détachant de l’espace religieux, l’art a gardé une dimension spirituelle et sacrée dans la société. L’art a conservé son âme en acquérant une vie propre. C’est sûrement aujourd’hui une des caractéristiques essentielles de l’art, malgré la difficulté de sa définition. L’art a une âme parce que l’œuvre traverse les siècles au delà de son créateur, et parce qu’elle est indépendante de toute autre finalité."
"L’expression « art numérique » porte en elle-même le problème de la légitimité de ce nouvel art. Puisque numériser une information, c’est la traduire en nombres, on voit d’emblée surgir la menace : l’art, s’il est numérique, ne risque t-il pas d’y perdre son âme ? L’art s’il est fondamentalement technique, est-il encore un art ? Se demander si l’art numérique a une âme, c’est poser la question de sa légitimité, et de ses chances de traverser les siècles.
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" D’où les questions suivantes :
l’art numérique est-il un art ? l’art numérique a-t-il une existence propre, une spécificité ?
s’il est art, l’art numérique ne participe-t-il pas à la redéfinition de l’art, présent à toute époque, parallèlement aux évolutions globales de la société ?"
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