Nous tournons à l’extérieur,
dans un petit escalier où la vue de Lisbonne s’étale devant nous, le château et Alfama, ses petites maisons qui grimpent la colline. Nous filmons l’arrivée des deux filles à la pension où elles logent. Nous sommes en équipe réduite. Le reste de la bande prépare déjà les plans plus compliqués que nous avons à tourner après. La caméra est au sol. Je tient dans la main un petit écran LCD qui me permet de voir le cadre. D’habitude j’ai un écran plus large (le combo…) mais ici les conditions appellent un dispositif plus léger. Le garçon à ma droite est Vasco. Il est l’assistant combo. Il a en charge le retour vidéo.
Il s’occupe de le relier à la caméra, et de m’installer le dispositif prés de l’action pour que je puisse suivre tout à la fois au cadre et en direct le jeu des comédiens et d’enregistrer en vidéo les prises effectuées et souvent également les répétitions pour que nous puissions préparer les prises filmées. Vasco est une personne que je connais peu. Nous n’avons jamais eu l’occasion de parler. Les rares fois où il me demandait quelque chose, il me vouvoyait l’air gêné. Mais Vasco malgré sa timidité a toujours été sur le coup, anticipant les demandes, me plaçant toujours dans les meilleures conditions, ne ratant jamais l’enregistrement d’une répétition, me recalant la prise à chaque fois que je souhaitais la revoir. Un homme de l’ombre discret et indispensable. J’aime cette photo parce que Vasco ne peut s’empêcher de jeter un regard à l’écran. Il s’intéresse. Mais discrètement. Sans se faire remarquer. Un homme de cinéma à n’en pas douter. Je l’aime bien Vasco. Je n’ai pas vraiment pu lui dire. Alors voilà… Ma manière à moi… Si tu te branches sur le blog Vasco, merci…
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