Temps calme.

Impression bizarre d'être en salle d'attente. Entre deux eaux. Deux sentiments. Deux états. Je sais que soudain tout va s'emballer, qu'un long tunnel s'avance vers moi, et je n'en sortirai que le 21 juin au matin. Défait et marqué ou au contraire heureux et apaisé…
    Le dossier de presse est enfin prêt. Le film annonce est en bonne voie, je crois qu'il me plaît assez. Dés que je le pourrai nous le mettrons en ligne sur le blog pour que vous soyez les premiers à le découvrir. Et nous dire ce que vous en pensez. Ce soir à 18 heures avait lieu la première projo presse du film. Je n'y étais pas. Parce qu'il est assez désagréable pour les journalistes de se retrouver en face d'un type qui scrute les visages à la fin de la projection pour y déceler la moindre indication sur leurs sentiments. Egalement parce que le réalisateur a l'impression lors de ces projo de passer devant un tribunal. Et c'est un peu le cas, d'une certaine manière.
    J'aurai sans doute un premier retour de leurs impressions vendredi par Laurence et Karine les attachées de presse du film. Je tremble un peu. J'ai beau me dire que le film que je voulais est là, qu'il est le reflet exact du film que j'imaginais et que c'est bien là ce qui compte le plus, je redoute ce passage obligé. Mais je m'y plie car je n'ai d'autre choix. On aimerait tant que son film soit aimé de tous. De tous, sans exception. Cela est stupide et puéril. Je le reconnais volontiers. Mais tout de même je ne fais pas un film pour qu'il plaise à tout le monde, je fais le film que je souhaite en espérant qu'il plaise à tout le monde. La nuance est importante, je crois. Non?