Je ne vous ai pas encore parlé de Judith
À peine peut-être. Judith, ma Juju est notre chef déco. Je la retrouve après les "Amateurs". Il y a des gens comme elle sur lesquels vous pouvez compter les yeux fermés, qui vous apporteront toujours des solutions. Avec Judith il n'y a jamais de problème. Judith se bat pour le film, s'adapte à mes demandes, investit les décors, les transforme, les fait coller au film. Lorsqu'en début de journée j'arrive sur le plateau je sais que je ne serai pas déçu. Que son équipe a travaillé d'arrache-pied. La veille, souvent la nuit aussi. Et cela dépasse la simple conscience professionnelle. Une sacrée équipe tout de même. Judith a la notion d'aventure chevillée au corps. Et de partage. Nous ne travaillons pas ensemble, nous faisons un film. Nous créons une histoire ensemble. Quelle drôle d'idée tout de même de retranscrire l'univers de quelqu'un. De lui apporter les matériaux nécessaires, de se placer au service de l'imaginaire d'un réalisateur. Judith est là, nous n'avons pas souvent besoin de mots pour nous comprendre, il y a comme une énergie qui se dégage d'elle et qui me touche, qui renforce ma confiance, me donne des ailes pour continuer à avancer quand parfois il me prend l'envie de détaler, de fuir ce plateau, le film et tout le bataclan. Je ne saurais comment dire. Et puis il y a une sacrée équipe autour d'elle (dont Mika, et David déjà là sur mon premier film). Des gens biens. En plus mardi ils organisent un pot à la fin de la journée de tournage. On va pouvoir se défouler un peu! Le premier pot de la partie française. Hé oui, parce qu'il faut que je vous explique, la tradition sur un tournage de film veut que tous les postes organisent à tour de rôle sur les tournages des pots en fin de journée. Ou le soir. L'équipe image, les électro-machino, la mise en scène, la déco, le son… Tout le monde y passe. Une manière de souder l'équipe et de faire la fête. Et plus les journées de tournage sont difficiles, plus les fêtes font du bien au moral…
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