Qu'interprète Marie
navigue entre l'euphorie et la détresse, une plongée dans les plaisirs chimiques. Nous avons Marie et moi la peur des clichés. Son personnage, Nina, est sur le fil du rasoir. Pendant la préparation nous avons longtemps hésité sur le choix des costumes, Camille la costumière n'en pouvait plus, nous revenions sans cesse sur ce que nous avions décidé. Quand je vois aujourd'hui Marie sur le plateau, devant la caméra, je n'ai plus aucun doute. J'ai proposé le rôle à Marie parce que justement elle resplendit, un sourire de Marie et soudain le monde autour se fait plus doux. J'exagère à peine. Loin du cliché de la junkie. Pourquoi faudrait-il que seuls les gens les plus sombres se droguent? Le portent-ils comme une marque sur leur visage? Je voulais au contraire que ma Nina ait ce côté déboussolant, dérangeant, que l'on puisse se dire : Mais pourquoi cette fille plonge-t-elle là dedans? Marie a cette faculté incroyable de rupture. De changements de ton, d'alternance. D'un cillement elle passe de la plus grande légèreté à la gravité.
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