un simple week-end où l’air est humide et le ciel bas et gris. Je travaille sans travailler, j’essaie de me rendre utile. À quoi ? je me demande encore. Je tourne en rond, n’arrive à écrire que quelques pauvres lignes arides et plates. Me regarde dans la glace par réflexe, parce qu’en me levant, m’aperçoit qu’une glace a été placée là devant moi, comme pour le faire exprès. Détourne vite les yeux, rien d’intéressant. Bouge mon portable pour ne plus avoir à croiser le regard de l’importune. Me gratte la tête et du coup me trouve bien seul devant ce crétin d’écran qui se met en veille toute les cinq minutes. M’amuse donc à faire une ligne de « r » en maintenant mon doigt sur la touche. Et trouve que cette ligne est bien plus belle que toutes celles écrites précédemment. Tente une autre avec les « i ». ouais, pas mal aussi quoiqu’un peu hystérique les « i ». Finalement efface la ligne de « i ». je finis une cigarette et essaie toutes les positions possibles et imaginables pour la tenir d’une manière décontractée et inspirée. Me fais rire, d’ailleurs m’en faut pas beaucoup. Ouais, enfin, ça dépend. Fais des ronds avec la fumée. Attends mercredi. Et essaye de ne pas y penser. Mercredi, première projection privée sur grand écran du montage image avec toute l’équipe de production et de distribution du film. Ne pas y penser. Mais rien à faire. Ou plutôt si, mais du coup tout me semble vide. Pas de stress particulier, non, juste du vide à la place. Hésite à reprendre une cigarette. C’est ça le blues alors, l’attente entre deux états ? En portugais on dit la « saudade », la nostalgie du marin à terre qui contemple la mer. Bon, la comparaison est limite, j’ai pas tellement le pied marin moi. Ai plutôt envie d’un léger souffle de liberté pour m’envoler sur une nouvelle histoire, une nouvelle aventure, de nouveaux personnages. Parce que Sara, Paul, Nina, Yves, Hélène et Vince ne m’appartiennent plus. Mais j’ai hâte qu’ils viennent enfin vers vous. Qu’ils vous parlent. Qu’ils vous touchent et vous fassent rire comme des amis proches avec qui l’on passe une soirée en confiance, parce qu’avec eux il est inutile de paraître, de jouer la comédie de la vie, parce qu’ils nous connaissent si bien, parce qu’ils sont comme nous, plein de petits défauts exaspérants et de qualités insoupçonnables. C’est ça les amis, non ?
Comme d'hab : super agréable de vous lire, m'sieur.
"saudade", c'est sûr que c'est plus joli que quand je parle de "petite mort" ou de "limite dépression" quand je ne travaille pas...
Au fait, rien avoir avec le beefteack, mais je joue en région parisienne le 21. Je vous aurais bien fait suivre l'info par mail pour vous convier, m'sieur. S'il y a 1 autre mail que celui de la prod, suffit de "contacter l'auteur" sur mon blog.
Mais c'est comme voulvoul', hein. Si vous pas vouloir, moi comprendre.
:)
Rédigé par : K-rose | 13 novembre 2006 à 11:38
Bonjour je me presente Fred 28 ans compositeur de la banlieue parisienne je viends de decouvrir votre blog que je trouve tres interessant,il nous permet de nous evader et de comprendre un peu mieux l envers du decor...Je vais le decortiquer au fur et a mesure...Faites un tour sur mon blog vous decouvrirez mes musiques et si elles vous plaisent j aimerais avoir quelques conseils sur les labels specialises dans la musique instrumentale ...tout conseil est bon a prendre ..a tres bientot ..Fred.
Rédigé par : FANAIA Frederic | 14 novembre 2006 à 19:58
Merci Fred je n'y manquerai pas!
K-Rose, je t'envoie un petit mail…
Rédigé par : MV | 14 novembre 2006 à 22:31
Well, i'm waiting quietly...
:)
Rédigé par : K-rose | 15 novembre 2006 à 12:41
Merci Denis pour ton commentaire objectif sur mes compositions ......je vais faire quelques chose pour "fragile" a tres bientot .
Rédigé par : FANAIA Frederic | 16 novembre 2006 à 06:35
Cher Martin,
j'ai hâte de découvrir ces nouveaux amis pour passer en leur compagnie une soirée de confiance et fragilités partagées.
Défroisser les petites vanités de la vie, humblement déposer ses petits défauts (d'ailleurs euh tu refumes toi!), prendre le temps de l'autre, exprimer sa saudade en terrain bienveillant, oui, oui c'est bien ça.
Amitiés, des bises et Adelante!
Rédigé par : Slanka | 16 novembre 2006 à 23:31
mes pensées t'accompagnent, je suis sûre que ça sera formidable...tu vas au bout de tes rêves, tu t'en donnes les moyens et la force. Je suis très fière de toi
amitiés
ps : j'ai tout suivi depuis le début avec beaucoup d'émotion et de bonheur
Rédigé par : nadia | 17 novembre 2006 à 10:56
Bon, on va dire "pas de nouvelles, bonnes nouvelles" !
Je pars dans quelques heures à Paname, et chez moi à Montmartre, pas de net. Donc, si tu veux des infos, c'est sur mon blog et même mieux sur http://mangiafuoco.canalblog.com
A bientôt.
;]
Rédigé par : K-rose | 18 novembre 2006 à 13:16
Bonjour,
C'est avec le plus grand plaisir que je viens de parcourir ce blog intégralement. J'ai eut l'impression de vivre les mêmes angoisses lorsque la caméra est tombée puis que les bobines ont été égarées, la même émotion de voir les acteurs en qui tu avais reconnus tes personnages leur donner vie, la même mélancolie lorsque le tournage se termine et qu'il faut dire au revoir à cette aventure humaine formidable... Ce blog est extraordinairement humain, et n'oublie personne dans l'équipe du film, montrant l'importance de chacun. Je ne pourrais pas m'empêcher d'aller voir le film pour y retrouver l'humanité perçue dans ce blog.
(PS : sentiments plus détaillés http://guillaume.tauveron.over-blog.com/article-4683503.html)
Rédigé par : Guillaume Tauveron | 26 novembre 2006 à 12:22
merci à toi monsieur Guillaume. Et je ne manquerai pas non plus de suivre tes projets de courts sur ton blog. En tout cas un grand merci pour ton commentaire et tes encouragements…
Rédigé par : MV | 26 novembre 2006 à 18:19