J'ai l'impression d'être dans une salle d'attente. Ou bien un sas d'entrée (et encore je suis positif, mais on peut très bien l'imaginer comme un sas de sortie aussi…). Il est vrai qu'une sortie au mois d'avril aurait eu le mérite de me faire passer à autre chose. Hop, ça c'est fait… Mais j'ai encore du mal à faire sortir de moi cette aventure, la mettre sur le bord de la route et continuer mon chemin. Je crois que je n'ai pas encore envie de lâcher totalement. La peur du vide sans doute. Alors tant mieux s'il faut encore attendre, attendre jusqu'au 20 juin. Parce qu'ils sont encore là, au creux de ma main ces personnages. Je les retiens. En fait non, je ne les retiens même pas, non, ils ne m'appartiennent déjà plus, mais du moins je suis encore avec eux, je partage leur intimité, je vis avec eux, attendant. Attendant que le public les découvre enfin, et se les approprie.
Les souvenirs du Portugal sont très forts. Et bizarrement ce sont des souvenirs de lieux assez banal qui me reviennent : l'aéroport de Lisbonne, l'entrée du Méridien, les trajets en voiture, l'attente dans la rue. Des images qui me donnent soudain l'envie de griller une cigarette et d'écouter "Mister writer" de Stereophonics à fond. Et puis me revient aussi une matinée d'Août à Neuilly sur Marne dans cette aile désaffectée d'un hôpital que nous avions aménagé en studio. Un moment de bonheur et de tristesse mêlés. Que je garde au creux de mon cœur. Je n'arrive pas à tout dire, à tout raconter. Je ne peux pas. La pudeur m'arrête. La sphère privée on appelle ça?
ouais la bulle, la sphère privée. c'est ok de la préserver.
ce qui risque d'arriver après le jour J, du moins laisse-moi te le souhaiter, c'est une nouvelle urgence plaisante de mettre en images des souvenirs. mi-fictifs, mi-vrais.
Rédigé par : Nina louVe | 20 mai 2007 à 14:00
L'intimité...
Faire ce métier, c'est se dévoiler, non ?
L'aventure humaine que nous offrent les créations, quelles soient théâtrales ou cinématographiques, est forte. Ce qui engendre inévitablement la nostalgie dans les moments de creux... et y'en a des creux !
Conseil : n'écoute en aucun cas "Avec le temps" de Férré, au risque de devenir suicidaire. Préfère le nouvel album d'Amy WINEHOUSE qui te fichera 1 pêche d'enfer.
D'ici le 20 juin, on est là, hein... alors viendez nous voir si ça va pô !
la bizzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Rédigé par : K-rose | 20 mai 2007 à 19:12
Et bien nous aussi nous sommes dans la salle d'attente ! Tu n'es pas seul ! Certes, je suis une privilégiée, mais il me tarde de revoir le film, dans son format définitif. Et puis il y a les gens autour de moi, qui m'ont vue revenir bouleversée de la projection d'il y a quelques mois, et qui me demandent régulièrement "au fait, c'est quand déjà qu'il sort ?".
Ce qui doit être particulier, c'est cette période entre des souvenirs et la suite de l'aventure, faite des rencontres avec le public, médias & Co. Une sorte de parenthèse entre deux. Les sentiments mélangés doivent être bien bizarres.
Rédigé par : Miss Blablabla | 21 mai 2007 à 11:56
Bien sûr NinaLouve, tu as raison… C'est de retrouver l'énergie qui est parfois difficile. Enfin, je sais comment… !
Merci pour les conseils musicaux, K-Rose, je n'y manquerai pas…
La rencontre avec le public n'a rien à voir avec les médias, parce que les médias n'ont d'autre intérêt que de te conduire vers le public… Mais comme tu dis, tout cela ressemble fort à un enchevêtrement de sentiments… J'étais ravi que tu vois le film et qu'il te plaise tant… Ton avis nous a été précieux… miss blablabla, j'espère que l'on se reverra vite.
Merci à vous trois pour vos encouragements, vos petits mots plein d'une tendresse qui me va droit au coeur…
Rédigé par : MV | 23 mai 2007 à 10:06