Fragile(s), le Blog du réalisateur, avec François BERLEAND, Marie GILLAIN, Jean-Pierre DARROUSSIN, Jacques GAMBLIN ...

Loïc Corbery dans le rôle de Mika

Loïc Corbery (dans le rôle de Mika Léoni, la jeune star play boy qui vient au festival de Lisbonne avec paul)

Sortie en boîte

Hier nous sommes allés dans une boîte, le Lux,

boîte délirante et branchée de Lisbonne avec une immense terrasse qui surplombe le Tage. Nous venions de finir notre journée à trois heures du matin. Impossible d’aller se coucher, trop de nervosité. Et nous voilà, Sara, Daphnée (qui interprète Julie),

Loïc Corbery ( dans le rôle de Mika Léoni, la jeune star play boy qui vient au festival de Lisbonne avec paul)

Sylvain le premier assistant, et David le chef opérateur partis pour évacuer le trop plein d’énergie. Et puis il fallait fêter  notre manière le 14 Juillet. Deux heures de libération dans la salle Lounge du Lux. Population mélangée, gay et hétéros, branchés et populaires, de tout âge dans une ambiance toute lisboète, c’est à dire assez cool, reposante, différente des boîtes françaises où tout le monde se regarde le nombril. Nous sommes rentrés à 6 heures, lavés de la  journée de travail. Aujourd’hui nous commençons les nuits : 21 heures – 6 heures du matin. Un autre rythme commence. Drôle de vies que celles des tournages. Un décalage. Me suis réveillé vers 14 heures. Ai erré dans l’hôtel, vu des rushes de la semaine dernière (dont l’étonnante scène entre Sara et Isa dans leur cuisine, vous pouvez en voir des photos, d’ailleurs), ces deux là, elles dépotent !

Le studio du compositeur

Pendant toute la durée du tournage et de la mise en place de ce blog, vous aurez des infos sur la composition de la B.O.

Denis Mériaux vous parlera des logiciels utilisés, de ses inspirations, de la technique de travail mise en place avec le réalisateur, du travail en amont sur le scénario.
Vous saurez tout sur les étapes de la création, du montage, du mixage et du mastering, vous pourrez posez des questions. De même nous inviterons les musiciens à composer sur le thème de "Fragile(s), les meilleurs morceaux seront mises en ligne sur le Blog, au moyen du Podcast.

LE SYNOPSIS

FRAGILE(S)
SYNOPSIS

Un week-end au Portugal, c'est l'idée d'Isa la colocataire de Sara pour sortir celle-ci de sa mélancolie. Alors Sara se laisse porter par les événements. Et tant pis si Isa l'entraîne encore dans des plans douteux.  C'est pourtant en voulant échapper à deux policiers que Sara croise Paul à Porto.

Paul est arrivé au Portugal l'esprit contrarié et le cœur lourd. Il a 50 ans, son dernier film est un échec retentissant, son métier l'emmerde, se rendre à ce festival l'exaspère et aucune fille sur place ne semble répondre favorablement à ses sollicitations. Sans compter qu'il n'arrive pas à se débarrasser de ce foutu sac poubelle… Sauf qu'il rencontre Sara. Et que se noue entre eux une étrange relation.

Nina, 30 ans, est toujours pressée. Pressée par cette vie qui semble parfois lui échapper. Nina se drogue avec légèreté et constance. Nina est musicienne et profite d'une tournée pour aller voir son fils qu'elle n'élève pas. Sauf que l'on ne trompe pas un enfant impunément. La rencontre se passe mal et Nina a besoin d'un remontant. coûte que coûte.

Yves se demande parfois s'il n'est pas devenu transparent à force de s'effacer. Sa vie ne l'intéresse plus, ni celle des autres d'ailleurs. 45 ans et le vide autour de lui. À part un chat. Un fidèle compagnon silencieux mais invisible depuis quelques jours. Ce matin, un chien semble avoir décidé de prendre sa place. Un chien venu de nulle part et qui a tout de suite adopté Yves. Celui-ci n'est pas au bout de ses peines, à la pharmacie, il va lui falloir affronter Nina, armée d'une prescription médicale à assommer un rhinocéros.  Et très pressée. Mais Nina éveille en Yves un intérêt croissant. Pourquoi s'occuperait-il d'une junkie?

Il y a des jours où Vince, 30 ans, même s'il aime son métier de policier, ne peut pas traîner. Parce qu'il rend visite à sa femme à l'hôpital. Alors le petit trafic de stupéfiants dont un de ses indics lui a parlé entre le Portugal et la France attendra. Emma, même inconsciente, l'attend dans sa chambre d'hôpital. Depuis 7 mois. 7mois de veille. Et Vince ne sait plus. Surtout lorsque les médecins lui demandent l'autorisation de débrancher Emma…

Hélène aurait préféré qu'il reste, que Paul, son mari, ne s'en aille pas aussi loin la laissant seule avec son petit fils. A peine 45 ans et déjà grand-mère. Un petit bout de chou que leur fils leur a confié pour le week-end et qu'ils voient pour la deuxième fois seulement. Hélène n'avait pas envie de cet encombrant fardeau. Paul parti, il ne lui reste plus que ce petit braillard pour se confier, avouer ses doutes, ses angoisses. Mais ils ont un accident de voiture et l'enfant est blessé. Hélène, folle d'inquiétude, se précipite à l'hôpital. Dans les couloirs, elle rencontre Vince. Ils apprennent à se soigner un peu tous les deux.

Une magie

Dans des moments comme ceux-là,

je veux dire le tournage d’un film, je me sens étrangement fragile, comme les personnages de mon film d’ailleurs. Lorsque les difficultés s’ajoutent à d’autres difficultés, lorsque je dois répondre à des centaines de questions par jour, je me demande où est le plaisir dans tout ça. Et puis je vois la scène se créer devant mes yeux. Celle que j’avais écrite des mois plus tôt dans mon bureau, seul devant mon écran d’ordinateur. Et soudain une immense fierté m’envahit. Je vois ces comédiens me faire confiance, aller dans mon sens, plonger avec moi dans l’histoire. Nous sommes alors seuls au monde à jouer, jouer d’abord pour nous. Jouer pour les autres, raconter une histoire qui nous touche, trouver le ton. Je me sens dans ces moments-là le plus heureux des hommes. Je ne saurai m’exprimer autrement. Filmer ajoute à l’écriture. Je le répète : une magie.

François est un amour d’homme. J’aime cette sensibilité cachée, cette émotion contenue. Cette ironie à fleur de peau. Quand François donne sa confiance il ne la retire pas. Je n’aurais jamais imaginé confier le personnage de Paul à un autre. Nous avons parlé de son personnage, organisé des lectures avec Sara. Mais nous savions tous les deux ce que nous voulions : Emmener Paul vers la perplexité. L’oubli de soi. La perte de contrôle. 

Des galères en série…

Cinq jours que je n’ai rien écrit...

Mais le temps a l’allure d’un cheval au galop. Elodie nous a quitté quelques jours et nous avons attaqué les scènes d’hôtel avec François et Sara.

Pendant quelques jours nous avons enchaînés les galères : la caméra est tombée lundi. Le magasin qui contenait la pellicule s’est cassé et il y avait les deux dernières prises d’une scène. Le viseur s’est entre autre tordu, bref il a fallu envoyer les rushes en toute urgence au labo pour vérifier si les deux plans tournés étaient voilés. Si c’est le cas (je n’ai pas encore la réponse) il faudra retourner la scène en intégralité. Quand ? je ne sais pas. Sans compter qu’il a fallu interrompre le tournage, David ne pouvait plus cadrer avec un viseur HS. Son équipe a réussi a lui bricoler une solution, en se servant du retour vidéo mais il lui était alors impossible de vérifier à l’œil le point. Nous avons avec deux heures de retard continués de tourner, en priant pour que ce que nous tournions serve à quelque chose. En effet la caméra pouvait très bien avoir subi un choc plus important que ce que nous pensions. Benjamin, le directeur de production a tout de suite appelé notre loueur de matériel à Paris pour qu’il nous envoie de toute urgence une nouvelle caméra. Sachant qu’elle mettrait dans le meilleur des cas un jour à arriver. Car il nous est impossible de trouver une caméra Panavision au Portugal. L’ambiance était plutôt morose. Nous nous sommes dépêcher de tourner la dernière séquence de la journée, car il s’agissait d’un décor extérieur avec point de vue sur Lisbonne, or le soir commençait à tomber. Nous risquions de ne plus être raccord en lumière avec les plans tournés avant l’accident.

Mais les ennuis ne faisaient que commencer : Le lendemain nous avons appris que les rushes à faire vérifier de toute urgence avaient été perdus par la compagnie aérienne, puis retrouvés avec une journée de retard, puis sont restés bloqués à la douane pour d’obscures raisons. Le labo n’a donc pas pu les développer comme nous l’espérions.
Enfin, hier, alors que nous tournions (nous venions de recevoir la nouvelle caméra !) dans une chambre de l’hôtel méridien, panne de courant généralisée dans l’hôtel. Nous nous sommes retrouvés bloqués au 15ème étage, tournage interrompu une nouvelle fois. Le temps que l’équipe d’électricien tente de trouver une solution, avec une groupe électrogène installé sur le trottoir et des câbles jusqu’à nos sources d’éclairage, nous avons perdu deux nouvelles heures. J’ai cru devenir fou. Nous avons finalement terminé la journée bien plus tard que prévu. Deux séquences du film ont du être décalées.
Heureusement la journée d’aujourd’hui (13 juillet) a été plus calme. Nous tournions une scène dans le bar de l’hôtel Méridien. François et Sara ont une scène assez intime ensemble. Oui, intime d’une certaine façon. Ces deux personnages que tout oppose, qui se connaissent à peine, vont, au milieu de l’agitation d’une séance d’interviews pour la presse, s’ouvrir l’un à l’autre.

François et Sara l’ont rendues drôle et touchante. Malgré le manque de temps et de prises (les conditions du tournage m’empêchent d’utiliser autant de pellicule que je le souhaiterais), l’esprit du film est là, ça y est, après une semaine de tournage, je le sens. Je suis heureux de partager ce bonheur avec mes comédiens. Nous parlons beaucoup de chacune des scènes avant de les tourner, nous répétons autant que nous le pouvons et puis après, à eux de jouer. Je ne fais que crier « action ». J’ai beau placer la caméra où je veux, chercher d’improbables solutions techniques, la réussite d’une scène ne dépend que des comédiens. À moi de les mettre dans les meilleures conditions. Mais je ne tirerai d’eux que ce qu’ils veulent bien me donner. De ce côté là, je suis plutôt gâté.

Jacques Gamblin dans le rôle de Vince

Inspecteur à la brigade des stup, rend visite quotidiennement à sa femme dans le coma depuis 7 mois, pendant que se déroule un petit trafic de stupéfiants entre le Portugal et la France. Quelle vie doit-il choisir ?

Jean-Pierre Darroussin dans le rôle d' Yves

Pharmacien, a l’impression d’être devenu transparent. Sa vie ne l'intéresse plus, ni celle des autres d'ailleurs. Seul un chien venu de nulle part semble avoir décidé d’adopter Yves. Bien mmalgré lui…

Sara Martins dans le rôle de Sara

Vient de perdre son boulot. Un week-end au Portugal, c'est là-bas que  qu’elle est entraînée par sa colocataire, Isa, l'entraîne pour se changer les idées.
Mais est-ce réellement une bonne idée pourquoi le Portugal ?

Marie Gillain dans le rôle de Nina

Premiers essais filmés

Marie a une présence incroyable, dès les premiers essais elle traverse l'image, elle incarne Nina à la perfection.

Dans le film elle jouera une musicienne, est toujours pressée par cette vie qui parfois lui échappe. Elle se drogue afin de la supporter. Elle profite d'une tournée en province pour aller voir son fils élever par son ex.