Même aujourd’hui nous travaillons Raphaële et moi. Les salles de montage autour de nous sont désertées. Un calme étrange règne dans les couloirs. Nous sommes comme deux fantômes enfermés dans notre salle. Nous avons de nouveau touché à la continuité du film et je crois qu’enfin nous sommes sur la bonne voie. Comme il s’agit d’un film à tiroirs où les histoires des personnages s’entrecroisent, les possibilités sont multiples mais nous avons en tête de garder la sensibilité des personnages, raconter leur histoire au plus près de chacun d’eux car l’ordre des scènes peut changer la perception sinon le sens de leurs décisions. Vers 20 heures nous avons enfin fini la projection de notre dernière version. Bien sûr il nous reste à améliorer l’ensemble mais je crois que l’émotion des trois histoires montées comme cela, dans cet ordre, demeure. Je retrouve mon scénario. Et plus encore. Le film m’échappe, tout m’échappe. Je crois que tout cela est bon signe. Il existe enfin. Par lui-même. Raphaële est ravie. Je m’efforce de l’être aussi. Je me sens pourtant démuni. Comme abandonné. Etrange sensation. « Fragile(s) » commence sa vie et je ne pourrais plus grand chose pour lui.
Peut-être qu'il commence sa vie, mais cela signifie la réussite, et aussi la fierté d'avoir réussi, d'avoir fini et créer un film. C'est un élan, il y en aura d'autres. Il faut les saisir, Martin, saisissez-les...Car je sais que vous le pouvez, que vous arriverez à continuer... J'attends Fragile(s) sur les écrans, en souvenir de ces quelques jours de figuration qui sont déjà un début...
Rédigé par : FaNnY | 08 novembre 2006 à 20:26
Merci de vos encouragements Fanny, mais rassurez vous, je suis très heureux de voir mon film se finir. Il y a toujours un petit déchirement de voir son bébé grandir et devenir adulte, mais c'est aussi un réel plaisir. Je ne laisse pas le métier pour autant, bien au contraire. J'aime les familles nombreuses!
Rédigé par : MV | 08 novembre 2006 à 22:34