Fragile(s), le Blog du réalisateur, avec François BERLEAND, Marie GILLAIN, Jean-Pierre DARROUSSIN, Jacques GAMBLIN ...

Jean-Paul suggère une choucroute

6 heures du matin et nous voilà partis. Une choucroute avant de se séparer. Choucroute et crustacés, en voilà une idée. Damien, Jean-Baptiste, l’équipe mise en scène au complet évidemment (Sylvain, Vincent et Chrystel), l’équipe déco (David Lagache, Juju, ma petite Judith, Manu, Mika, Aurélien), Emmanuelle (ma douce et tendre Emmanuelle, chef maquilleuse qui me suit depuis mes débuts au théâtre),

Raphaële (chef monteuse, venue prendre le relais le dernier jour), le duo magnifique je veux parler de Jean-Paul l’ingénieur du son et Carlos le perchman, tous répondent présents.  Et nous voilà donc tous autour d’une table, à déguster une choucroute que nous faisons passer par de petits verres de blanc. Le jour se lève autour de nous. Impression fugace d’une fin de quelque chose. Quoi au juste, je ne sais pas. Je repense à ces moments de préparation, à cette attente de l’action pendant de longs mois, à cette impatience qui s’achève ce matin-là.

On n’est pas grand-chose au cinéma sans sa famille

Ces gens qui vous suivent, qui ne doutent pas quand vous doutez, vous regardent en ayant confiance, sont à vos côtés, impassibles, quand le vaisseau tangue. Ces gens-là qui font un film, le vôtre, n’ont d’autres passions que leur métier qu’ils mettent à votre service comme un cadeau sur un plateau d’argent. Je peux me tromper, hésiter, parfois prendre le mauvais chemin, jamais je ne sentirai leur jugement, ils m’épauleront, et je percevrai leur dévouement comme une force qui nourrira ma détermination. Entouré par tous ces gens, je suis heureux de faire ce métier. Et je ne veux pas les décevoir. Nous allons maintenant nous quitter pendant de longs mois. Jusqu’au prochain film, la prochaine aventure que nous tournerons ensemble. Rien ne sera exactement pareil, bien sûr. Mais ils seront présents. Je l’espère de tout cœur. Bien sûr nous nous verrons avant, autour d’un verre, d’un bon repas. Mais rien ne remplace la petite lumière d’un tournage, d’une histoire à faire vivre, d’une histoire qui prend chair. De Cette sensation d’urgence, et parfois d’absolu. Je repense à eux et je sais qu’ils vivent tous un peu au travers de mes personnages. J’aime leur fragilité leur faiblesse. Tiens, peut-être vont-ils lire ces quelques lignes. Alors les amis, dans lequel des personnages vous êtes vous le plus reconnu ? Moi je sais, je crois savoir. Pensez-y, ils sont tous un peu chacun de vous. Chacun de nous, fragiles et tellement forts, vivants quoi…

Jean-Paul nous explique

Raccord ou pas raccord...

Une petite leçon de son par Jean-Paul, l'ingé son, son, son...

 

 

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Le concert

Ginger Ale en concert

Dans le film, Nina (Marie Gillain) est clavier dans un groupe, dans la vraie vie ce groupe est "Ginger Ale". Le réalisateur donne ses consignes aux figurants.

Je vous donne un lien où vous pourrez trouver l'album  

 

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Murphy

satané Murphy

Vous l’avez compris grâce aux sons de Jean-Paul et aux photos, il s’agit d’une autre star du film : Murphy est le chien qui ne quitte pas d’une semelle Yves (Jean-Pierre Darroussin). À l’écriture du scénario je n’avais pas une seconde imaginé lorsque j’ai créé ce personnage canin les difficultés dans lesquelles j’allais me retrouver. Un animal n’est pas un comédien, et je m’en suis vite rendu compte. Il faut du temps pour filmer un chien et surtout une bonne dose de patience. Une sacrée dose de patience. J’ai choisi Murphy en organisant un casting de chiens. Et oui, cela existe ! je le voulais un peu vieux, plutôt roublard et sympathique, surtout pas racé. Le genre de chien que vous trouvez tout de suite gentil avant de s’apercevoir qu’il vient de pisser  contre votre porte. Murphy a subi un entraînement intensif pendant deux mois avec Catherine sa dresseuse. Mais entre ce qu’il est capable de faire chez lui devant sa dresseuse et devant une caméra sur un plateau de cinéma face à Jean-Pierre Darroussin, il y a un monde. Nous avions organisé une première rencontre entre les deux avant le tournage en France. Jean-Pierre aime les chiens et n’en a pas peur et Murphy était plutôt à l’aise. Une seule consigne pendant tout le tournage, l’équipe devait se désintéresser de lui (Murphy, pas Jean-Pierre !) Ses seuls contacts : Jean-Pierre et sa dresseuse, tous les deux pourvoyeurs de croquettes (les récompenses).

Ça il en a bouffé des croquettes !

Mais pour le reste,

j’ai cru m’arracher les cheveux. Dés qu’il se retrouvait entre Jean-Pierre et Marie, ce satané cabot soit filait retrouver sa dresseuse cachée derrière la caméra soit la regardait l’air de dire : « répète un peu, j’ai pas bien compris ce que je dois faire ! ». J’exagère un tantinet, c’est vrai, mais les premiers jours ont été assez difficiles. Murphy s’en foutait pas mal de Jean-Pierre, celui-ci pouvait l’appeler, le siffler, rien n’y faisait. D’autant que le personnage joué par Jean-Pierre doit normalement se désintéresser totalement du chien, qui, lui, le colle aux basques. Mais Murphy avait décidé le contraire. J‘ai donc du, une fois encore, m’adapter aux contraintes. Hors de questions de changer le scénario. Nous avons usé de stratagèmes divers et variés  notamment dans la manière de filmer Murphy. Le plus discrètement possible, souvent en muet (pour ne pas entendre les ordres donnés pendant la prise par la dresseuse cf les sons de Jean-Paul !) et en trichant les actions. Au fur et à mesure des jours de tournage, Murphy s’est senti un peu plus à l’aise sauf pour les scènes où il doit se montrer agressif, parce que Murphy est dans la vie la crème des chiens.  Et ce pauvre Murphy ne comprenait pas vraiment pourquoi ses dresseurs l’excitaient à ce point et il allait illico s’allonger dans la litière pour chat du décor (la cuisine d’Yves) ! Vous dire qu’il ne m’est pas arrivé de rêver d’empailler Murphy serait mentir. Mais parfois Murphy m’a bien étonné aussi. Notamment dans une scène où il doit se tenir immobile sur un tapis qu’Yves (Jean-Pierre) tire jusqu’au palier de son appartement pour le faire sortir de sa vie. Ou bien encore quand Yves le poursuit dans le couloir de son appartement, entrant par une porte et le chien sortant par une autre. Satané Murphy ! Le pire, je le sais déjà, c’est qu’avec sa tête de cabot des rues, il va rafler tous les suffrages. Après tout tant mieux, seul le résultat compte, n’est-ce pas ?

La fin du tournage...

Ca continue...

Oui c'est la fin du tournage, mais l'aventure continue, Martin Valente continuera à écrire, pendant le montage ; je vous parlerai de la musique en cours de travail, et des discussions sur la musique avec quelques invités, quelques photos en plus et quelques morceaux du making of vidéo, restez à l'écoute, nous serons présents jusqu'à la sortie du film...

Merci à tous d'avoir suivi l'aventure jusque là !

Denis.

La fin du tournage arrive...

Allez, il est temps que je me remette à écrire quand même. La fin du tournage approche et je n’ai rien vu venir. La fatigue a laissé la place à l’épuisement. Mais je me relâche. L’attention est toujours là, la tension elle disparaît d’une certaine manière, le relâchement du physique m’aide à prendre du recul face aux difficultés. Tout cela doit vous paraître bien étrange. Vous devez vous dire voilà donc un enfant gâté qui se plaint. Non. Je connais ma chance. Je sais aussi la somme de travail nécessaire pour en arriver là. Il n’y a pas de mystère. Le talent est partagé par des milliers de gens. L’acharnement, la patience, les échecs précédents, les efforts consentis finissent par payer. Et faire un film nécessite une sacrée dose d’inconscience. Et une endurance à toute épreuve.

Etat d'âme

Voilà donc un petit billet aux allures d’état d’âme, je crois.  Parce qu’il me semble que je dois aussi vous faire partager cela. Ne vous conter que les moments formidables ne serait qu’approcher la vérité. Chaque jour des doutes m’assaillent, chaque jour je me demande bien à quoi cela rime, pourquoi donc je tiens tant à raconter cette histoire, pourquoi je veux en faire un film. Qui s’intéressera donc à tout cela. Et puis je repense au sourire de Sara, aux regards d’Elodie, à la confiance de François, aux mots de Jean-Pierre, à Marie qui se transcende, à Jacques et sa poésie, à Caroline qui arrête le temps en chuchotant son monologue et je sens que tout cela n’est pas vain. Je repense à mes personnages et je m’aperçois qu’ils sont tous un peu moi, et par les comédiens un peu vous aussi. Chercher la dose d’humanité, un peu de vie, un peu ce qui nous unit. Voilà donc l’essence même du film. Mais n’est-ce pas toujours ce que finalement nous recherchons lorsque nous allons au cinéma ?

Reynald

Reynald nous envoie ce morceau.

C'est la rentrée, c'est reparti, voici un nouveau morceau dans la Playlist, soyez nombreux à nous en envoyer, nous attendons vos interprétations de "Fragile(s)" !

Son adresse    http://frissonreynald.com/zic.html