Avec Denis Podalydés, Catherine Hiegel (entre autres…) et mon pote Loïc Corbery dans une mise en scène de Jacques Lassalle. Un plaisir de 2 heures trente où toute la rage de l'humanité s'exprime dans un foisonnement de situations à l'italienne. Les personnages s'accrochent à la vie, se battent, rêvent à de petits riens. Pas de révolution non, pas d'idée, ni de révolte sourde, juste une question de survie, de règles et d'honneur, ce qu'il reste finalement quand on a plus rien. La pièce a de multiples échos : la place de la femme dans la société, la liberté, l'affranchissement des règles, le mariage comme espérance de l'amour…
Une nouvelle fois Loïc est formidable dans le rôle de Zorzetto, adolescent de 16 ans, débrouillard, bravache mais un peu sot, amoureux impatient. Je comprends mieux maintenant le grand écart qu'il effectuait lorsque l'on tournait au Portugal et qu'il interprétait le rôle de Mika, beau gosse prétentieux et sûr de lui, séducteur de 25-30 ans et qu'il lui fallait repartir à Paris répéter à la Comédie Française le rôle de Zorzetto, petite fripouille à peine sortie des jupes de sa mère. Ce métier est décidément fantastique! Quelque soit le rôle je retrouve Loïc, comme un mariage parfait entre l'homme et le personnage. Je ne vois pas l'habit, le masque du jeu, la technique : Je vois mon pote Loïc se transformer et en même rester lui-même, je vois Loïc être Zorzetto, comme je le voyais devenir Mika. Et avec quelle énergie, quelle joie et quelle humilité aussi… Dans chacun des personnages interprétés je retrouve la générosité et l'élégance de Loïc. Cette petite lumière qui brille dans les yeux des croqueurs de vie, ceux dont le cœur bat un petit peu plus vite que celui des autres. Un peu plus fort aussi, l'émotion à fleur de peau, l'émerveillement comme devoir absolu.
Les commentaires récents